samedi 29 janvier 2011

La onzième plaie, Aurélien Molas


4e de couverture : Une crise sociale sans précédent a plongé la France dans le chaos et le désespoir. Partout, les voitures brûlent, explosent, des bandes de casseurs vandalisent les rues. La police débordée traverse une grave crise de confiance.
Dans cette atmosphère survoltée, le commissaire Kolbe, à la tête d'une unité spéciale chargée de lutte contre la pédophilie, est sur la sellette. Ses enquêteurs viennent de découvrir un container de cassettes particulièrement atroces. L'affaire doit être élucidée au plus vite.
Dans le même temps, au métro Porte des Lilas, deux jeunes filles se jettent ensemble sous le métro. Mais s'agit-il vraiment d'un double suicide ?
A rebours d'une société cynique dont la seule règle est le profit et la consommation, les protagonistes du roman affrontent avec l'énergie du désespoir leurs propres démons. Un thriller sombre, foisonnant, complexe, extrêmement bien construit et intelligemment mené.


Mon avis : Ce roman est amené comme une enquête croisée entre différents membres de la police et dont les affaires se trouvent être imbriquées les unes avec les autres.


Le suspense va crescendo, avec subtilité malgré le thème abordé de la pédophilie et de la pédo-pornographie. Certains passages sont durs, les descriptions crues mais empreintes d'un tel réalisme (devrais-je dire "réalité") que le voyeurisme n'est pas de mise. Aurélien Molas a juste su mettre les tabous de côté comme sont obligés de le faire le personnel de ces services de police.
C'est ce réalisme qui permet de croire à l'histoire et de maintenir un rythme haletant sur la quasi-totalité des pages.


Le bémol : le mouvement social très difficile en toile de fonds m'a semblé, lui, peu réaliste et en tout cas, n'apportant pas grand chose au déroulement de l'histoire.


Moi qui ne suis pas une grande adepte de polars, j'ai passé un bon moment de suspense. 
(Lu dans le cadre du prix de la ville de Mauves sur Loire 2011)

Ma note : 3.5/5

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