dimanche 30 janvier 2011

Propriétés privées, Pascale Fonteneau


4e de couverture : Un banal cambriolage amène les citoyens du lotissement des Fleurs à s'organiser en patrouilles de vigilance pour venir "en aide à la police". Chaque soir, à bord de leur véhicule, Henri et Robert surveillent des rues où il ne se passe rien. Ils en profitent pour commenter leurs vies et celles de leurs voisins : Denis Lassalle, ex-militaire, Régis Weiss, seul opposant aux milices, les frères Sauter, les Durant et quelques autres, trop tôt disparus. Henri, déprimé par le départ de sa femme, reprend goût à l'existence au contact d'un Robert aux théories imparables du genre : "Si ce gars était là sans raison, c'est qu'il était là pour de mauvaises raisons." Jusqu'au soir où un cadavre perturbe la tournée des vigiles amateurs. Pour ne pas troubler la tranquillité du quartier, les deux hommes se débarrassent du gêneur. Le lendemain, un patrouilleur est porté disparu. Puis, c'est au tour de Robert de se volatiliser. Henri va devoir chercher une explication et, comme le lui conseillait sa femme, se décider "à mettre un pied devant l'autre". Parce qu'ils ont oublié que pour vivre en paix dans le lotissement des Fleurs il y a des règles à respecter, certains de ses habitants y demeureront pour l'éternité. Avec une écriture maîtrisée et un humour caustique, Pascale Fonteneau observe les individus dans leur médiocrité, les petits compromis du quotidien et leurs grandes conséquences.


Mon avis : Ce livre est découpé en paragraphes assez courts, ce qui en rend la lecture assez facile. On y suit l'un des patrouilleurs de cette milice qui se laisse entraîner dans une sordide histoire qui va bouleverser sa petite vie de provincial "middle-class".
Ce livre n'est pas désagréable, la chronologie est bien amenée, la structure est bonne, l'ensemble est cohérent.
Cependant, concernant les émotions, c'est le calme plat. Certes, on ressent un peu de pitié pour Henri mais pas vraiment de sympathie, ni d'ailleurs d'antipathie alors comment vivre le suspense quand on ne ressent rien pour les personnages et qu'on ne peut pas (ou ne veut pas) s'y identifier ?
Il se passe des évènements un peu glauques, les protagonistes semblent être liés à ces évènements, mais finalement qu'importe ? Quelle différence avec le journal télévisé ? Je dirais même que ce dernier fait mieux en terme de suspense...
Alors oui, ça se laisse lire mais avec une grande indifférence !

Ma note : 2,5/5

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